Amanda the Adventurer 2 est un jeu d’horreur et de réflexion développé par MANGLEDmaw Games et édité par DreadXP, sorti sur PC le 22 octobre 2024.

Après les événements troublants du premier opus, Riley Park décide de poursuivre son enquête en se rendant à la bibliothèque publique de Kensdale. Sur place, Riley rencontre une mystérieuse personne masquée affirmant avoir connu sa tante Kate avant son décès. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle aventure où Riley devra plonger au cœur des mystères entourant l’émission « Amanda the Adventurer » et découvrir la vérité derrière les cassettes énigmatiques.

Une spirale de mystères

Dans Amanda the Adventurer 2, le mystère autour des cassettes VHS s’épaissit et prend une dimension encore plus personnelle pour Riley Park, le protagoniste du premier opus. Après les découvertes faites dans le grenier de sa tante, Riley décide de poursuivre son enquête, convaincu que l’émission pour enfants dissimule bien plus qu’une simple série d’enregistrements énigmatiques. L’aventure le conduit à la bibliothèque publique de Kensdale, un lieu apparemment banal, mais qui cache des secrets cruciaux pour comprendre la vérité sur Amanda et ses origines.

Amanda, toujours au cœur de l’intrigue, dévoile de nouvelles facettes. Si elle conserve son attitude enjouée, elle devient également plus menaçante, jouant un rôle de guide et d’adversaire à la fois. Le joueur découvre qu’elle semble avoir une conscience accrue de son existence dans les cassettes, manipulant Riley tout en laissant entrevoir des bribes de son passé tragique. À ses côtés, Pelote, le mouton déjà malmené dans le premier jeu, prend une place plus importante dans l’histoire. Désormais, il agit comme une voix de la raison, cherchant désespérément à protéger le joueur des pièges d’Amanda, bien qu’il soit lui-même piégé dans cet univers.

Le nouvel élément intrigant de cette suite est l’apparition d’un personnage masqué, rencontré par Riley dans la bibliothèque. Ce mystérieux individu, affirmant avoir connu Kate, joue un rôle d’intermédiaire entre Riley et les secrets les plus sombres de l’émission. Ses intentions ambiguës ajoutent une couche supplémentaire de tension narrative, forçant le joueur à constamment remettre en question ses motivations.

La narration de ce second volet repose sur une structure encore plus fragmentée, obligeant le joueur à assembler les pièces du puzzle à travers des dialogues, des objets découverts et les séquences à l’intérieur des cassettes. Les thèmes du contrôle, de la mémoire et des traumatismes sont explorés avec une intensité accrue, notamment grâce aux nouvelles interactions avec Amanda et Pelote. Ces échanges ne se limitent plus à des énigmes, mais prennent la forme de dialogues où chaque mot semble cacher un double sens.

Les cassettes elles-mêmes deviennent plus dynamiques, mélangeant des séquences d’émissions pour enfants avec des images troublantes et des interruptions brutales. Chaque vidéo semble avoir une volonté propre, évoluant en fonction des choix du joueur, rendant l’expérience à la fois captivante et imprévisible.

Un gameplay qui pousse la tension à son paroxysme

Amanda the Adventurer 2 enrichit le gameplay de son prédécesseur en ajoutant de nouvelles mécaniques qui amplifient la tension et renforcent l’implication du joueur. Bien que les bases de l’exploration, des énigmes et des choix narratifs soient toujours présentes, cette suite les approfondit en introduisant des concepts qui jouent sur le stress psychologique et l’interactivité directe avec les cassettes.

Le cadre principal de cette nouvelle aventure, la bibliothèque de Kensdale, est un environnement beaucoup plus vaste que le grenier du premier jeu. Chaque étage, chaque salle renferme des indices cruciaux pour progresser, mais l’atmosphère pesante de cet espace vide – où l’on a constamment l’impression d’être observé – rend chaque exploration angoissante. Des objets interactifs, comme des livres anciens ou des notes laissées par Kate, révèlent de nouvelles pièces du puzzle tout en alimentant une ambiance de paranoïa grandissante.

L’élément central du gameplay reste les cassettes VHS, mais leur rôle a été repensé pour maximiser l’implication du joueur. Désormais, les vidéos ne se limitent pas à des séquences linéaires : elles réagissent directement aux choix du joueur, modifiant non seulement l’histoire, mais aussi l’environnement de la bibliothèque. Par exemple, un choix fait dans une cassette peut provoquer l’apparition d’un nouvel indice dans une autre pièce ou même altérer l’état mental de Riley.

Le niveau d’interactivité dans les cassettes a également été accru. Certaines séquences demandent des réponses plus rapides ou des actions précises pour éviter des conséquences désastreuses. Les énigmes sont plus complexes, mêlant des éléments visuels, auditifs et logiques pour obliger le joueur à rester constamment vigilant. Cette imprévisibilité, combinée à des interruptions brutales (comme des glitches ou des apparitions soudaines d’Amanda), maintient une tension constante.

L’une des innovations majeures de cette suite est l’intégration de mécanismes qui brouillent davantage la frontière entre le jeu et la réalité. Des événements inattendus, comme un écran qui s’éteint ou un bruit surgissant hors de contexte, donnent l’impression que le jeu lui-même est corrompu. Cette manipulation directe du joueur renforce le sentiment de perte de contrôle et d’immersion dans l’univers troublant d’Amanda.

Enfin, la difficulté a été ajustée pour offrir un équilibre entre défi et accessibilité. Les nouveaux joueurs peuvent se plonger dans l’expérience sans être submergés, tandis que les vétérans trouveront des énigmes et des situations bien plus exigeantes qui récompensent l’observation minutieuse et la réflexion stratégique.

Une esthétique de l’effroi

Amanda the Adventurer 2 renforce son identité visuelle et sonore en exploitant les bases établies par le premier jeu, tout en leur ajoutant une dimension encore plus sombre et oppressante. Ce mariage entre esthétique rétro et horreur psychologique crée une atmosphère où chaque élément visuel et sonore semble conçu pour instiller un malaise profond.

Les environnements de cette suite, à commencer par la bibliothèque de Kensdale, témoignent d’une direction artistique mûrie et plus audacieuse. Chaque pièce de la bibliothèque regorge de détails évocateurs : des étagères effondrées, des notes griffonnées à la hâte, ou encore des ombres mouvantes qui suggèrent une présence invisible. Ces éléments ne sont pas seulement décoratifs, mais participent activement à la narration environnementale, racontant des fragments d’histoire qui enrichissent l’univers du jeu.

Les cassettes, toujours au centre de l’expérience, adoptent un style visuel plus chaotique. Si les couleurs vives et l’esthétique enfantine dominent encore en surface, elles cèdent rapidement la place à des distorsions, des glitchs et des images subliminales qui brouillent la frontière entre l’innocent et le terrifiant. Cette dualité entre le familier et l’étrange est exploitée avec une maîtrise impressionnante, jouant sur les peurs subconscientes du joueur.

L’identité sonore du jeu atteint de nouveaux sommets dans cette suite. Les mélodies enfantines des cassettes, toujours présentes, sont plus fréquemment déformées ou interrompues par des sons dérangeants, comme des cris étouffés ou des bruits mécaniques inquiétants. Ces distorsions, souvent imprévisibles, maintiennent une tension constante et rappellent que le joueur n’est jamais vraiment en sécurité.

Les environnements, eux, bénéficient d’un design sonore méticuleux. Dans la bibliothèque, chaque craquement de bois, chaque bourdonnement fluorescent ou chaque souffle de vent amplifie l’atmosphère oppressante. Des moments de silence soudain, suivis d’un bruit isolé, sont utilisés pour déstabiliser le joueur, créant une ambiance où chaque son devient une menace potentielle.

Bien que le jeu conserve l’apparence granuleuse et rétro des cassettes VHS, les améliorations visuelles de cette suite se remarquent immédiatement. Les textures sont plus détaillées, les effets de lumière plus travaillés, et les animations, notamment celles des personnages d’Amanda et de Pelote, gagnent en fluidité et en expressivité. Ces progrès techniques permettent au jeu de rester fidèle à son style tout en offrant une expérience visuelle plus immersive.

J’aime

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Une narration interactive riche et pleine de surprises

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Des personnages complexes, notamment Amanda et Pelote

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Un gameplay enrichi, mêlant exploration, énigmes et tension psychologique

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Une ambiance sonore et visuelle encore plus oppressante

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Une direction artistique audacieuse qui joue sur les contrastes entre l’innocence et l’horreur

J’aime moins

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Une progression parfois trop cryptique

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Une courbe de difficulté abrupte

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Uniquement en Anglais