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Cities: Skylines, le jeu de simulation de construction de ville développé par Colossal Order et publié par Paradox Interactive, a su s’imposer comme une référence dans le genre depuis sa sortie initiale en 2015 sur PC. Grâce à sa profondeur et à sa flexibilité, il a su captiver les amateurs de gestion urbaine. Ce 14 Septembre  2018, le jeu fait son entrée sur Nintendo Switch avec la Cities: Skylines – Nintendo Switch Edition, promettant d’apporter toute l’expérience de gestion urbaine dans un format portable. Cependant, la transition d’un jeu aussi complexe et visuellement dense sur une console hybride comme la Switch pose des défis techniques et ergonomiques importants. Alors, comment cette version se comporte-t-elle face à ces défis ?

Une gestion urbaine profonde

Cities: Skylines est un jeu qui offre une profondeur impressionnante en matière de gestion urbaine. En tant que maire, vous êtes responsable de chaque aspect de votre ville, depuis le tracé des routes jusqu’à la gestion des services publics et la planification des zones résidentielles, commerciales et industrielles. Chaque décision prise a un impact direct sur la prospérité de votre ville. Par exemple, la conception de votre réseau routier influence non seulement la fluidité du trafic, mais aussi l’efficacité des services d’urgence et de collecte des ordures​.

L’une des forces majeures de Cities: Skylines est la liberté qu’il offre aux joueurs pour modeler leur ville comme bon leur semble. Le jeu ne vous impose pas de limites strictes, vous permettant d’expérimenter avec des designs urbains uniques. Cependant, cette liberté vient avec une complexité accrue. Il ne suffit pas de placer des routes et des bâtiments ; vous devez également tenir compte des conséquences à long terme de vos décisions. Par exemple, un quartier mal desservi en transports publics peut rapidement devenir un point noir en termes de congestion routière, ce qui peut à son tour affecter la satisfaction des citoyens et provoquer une baisse de la population​.

Les extensions : After Dark et Snowfall

La Nintendo Switch Edition de Cities: Skylines inclut deux extensions majeures : After Dark et Snowfall. After Dark introduit un cycle jour/nuit qui ajoute une nouvelle dimension à la gestion urbaine. Avec l’arrivée de la nuit, certaines activités prennent plus d’importance, comme les loisirs nocturnes, et il devient crucial de gérer la sécurité et les infrastructures adaptées à ces nouvelles exigences. Les casinos, les bars, et les boîtes de nuit deviennent des sources de revenus importantes, mais ils nécessitent également une gestion accrue des services de police et des transports pour éviter les problèmes liés à l’alcool et aux comportements antisociaux.

Snowfall, quant à lui, apporte des défis liés aux conditions hivernales. La neige recouvre les routes, nécessitant l’utilisation de chasse-neige pour maintenir la circulation fluide. Les citoyens doivent également être chauffés, ce qui augmente la demande en énergie. La gestion des infrastructures de chauffage devient un aspect crucial, surtout si vous voulez éviter une révolte des citoyens gelés en pleine tempête de neige​.

Performance technique : un défi pour la Switch

Si Cities: Skylines excelle dans la profondeur de son gameplay, la Nintendo Switch Edition rencontre des difficultés notables sur le plan technique. Le principal problème réside dans la performance du jeu, qui se dégrade de manière significative à mesure que votre ville grandit. Au début, lorsque vous ne gérez qu’une petite ville, le jeu fonctionne de manière relativement fluide, même si les graphismes ont été nettement simplifiés pour s’adapter aux capacités de la Switch. Cependant, dès que votre ville commence à se développer en une métropole complexe, le framerate chute, parfois de façon dramatique, surtout lorsque vous essayez de zoomer sur des zones spécifiques.

Les textures simplifiées et les modèles 3D plus rudimentaires deviennent très apparents lorsque vous zoomez, révélant un jeu qui a dû faire de nombreux compromis pour fonctionner sur le matériel de la Switch. Les animations des citoyens et des véhicules sont également affectées, avec des mouvements qui peuvent sembler saccadés et peu naturels. Ces limitations sont particulièrement visibles en mode portable, où l’écran plus petit accentue les défauts visuels, même si le jeu reste globalement jouable.

Le jeu ne propose pas de réelle amélioration en mode docké, ce qui est décevant. On pourrait s’attendre à ce que la Switch, lorsqu’elle est connectée à un téléviseur, puisse offrir une expérience plus stable avec des graphismes améliorés, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Les chutes de framerate persistent, et les temps de chargement peuvent devenir assez longs lorsque la ville devient plus complexe. Pour les joueurs habitués à la fluidité des versions PC ou des consoles plus puissantes, cette version pourrait sembler inférieure et frustrante​.

Le charme de la portabilité

Un autre point sensible de ce version Nintendo Switch concerne les contrôles. Cities: Skylines est un jeu qui a été conçu à l’origine pour être joué avec une souris et un clavier, des outils qui offrent la précision nécessaire pour gérer les nombreuses tâches de gestion urbaine. Sur la Switch, les joueurs doivent utiliser les joysticks et les boutons de la manette pour effectuer ces tâches, ce qui se révèle souvent imprécis et peu intuitif.

Par exemple, placer des routes ou ajuster les courbes peut devenir une tâche fastidieuse, nécessitant plusieurs tentatives pour obtenir le résultat souhaité. La navigation dans les menus, bien que facilitée par l’utilisation du D-pad, n’est pas aussi fluide qu’elle pourrait l’être, surtout lorsque vous devez jongler entre plusieurs options rapidement. L’absence de commandes tactiles sur la Switch est une occasion manquée. Étant donné que la console dispose d’un écran tactile, cela aurait pu offrir une alternative plus intuitive pour les interactions complexes, notamment pour les tâches telles que la gestion des zones ou la construction de routes​

Malgré ses défauts, la Nintendo Switch Edition de Cities: Skylines offre un avantage indéniable : la portabilité. Pouvoir construire et gérer une ville complexe tout en étant en déplacement est un concept séduisant. Que vous soyez en train de voyager, dans une salle d’attente, ou simplement en train de vous détendre sur le canapé, la possibilité de sortir votre Switch et de travailler sur votre ville est un atout majeur. Ce type de jeu, qui demande souvent des sessions prolongées, s’adapte étonnamment bien au format portable, permettant aux joueurs de jouer par petites sessions sans perdre le fil de leur progression​.

J’aime

J’aime moins

L

Gestion urbaine riche et immersive

L

Extensions After Dark et Snowfall incluses

K

Performances techniques médiocres sur les grandes villes

K

Graphismes simplifiés et parfois décevants

K

Contrôles imprécis et interface peu intuitive