Développé par BattleBrew Productions et publié par Marvelous, Cuisineer est une aventure gourmande qui mélange exploration, gestion et combat dans un univers culinaire enchanteur. Sorti initialement sur PC en novembre 2023, il débarque sur Nintendo Switch le 28 janvier 2025, offrant aux joueurs une version portable de cette quête savoureuse.
Dans Cuisineer, vous incarnez Pom, une jeune cheffe déterminée à redonner vie au restaurant familial tout en s’acquittant d’une lourde dette héritée de ses parents. Mais pour conquérir le cœur de ses clients, Pom doit se salir les mains : explorer des donjons générés de manière procédurale, affronter des créatures fantastiques et récolter des ingrédients rares. Le jeu promet un mélange inattendu de mécaniques de roguelite et de gestion culinaire, tout en offrant une touche légère et humoristique qui ravira les amateurs de jeux cosy.
Alors, cette aventure culinaire parvient-elle à régaler les joueurs ou laisse-t-elle un arrière-goût un peu fade ?
L’histoire de Cuisineer commence avec Pom, une jeune cheffe pleine d’ambition qui hérite du restaurant familial après le décès de ses parents. Ce qui devait être un nouveau départ se transforme rapidement en un véritable cauchemar financier lorsqu’elle découvre que l’établissement est accablé d’une dette colossale. Résolue à remettre son restaurant sur pied et à honorer la mémoire de ses parents, Pom se lance dans une quête épuisante mais pleine de saveurs : combiner ses talents de cuisinière avec une exploration audacieuse des donjons alentours pour collecter des ingrédients rares.
L’univers du jeu, bien que coloré et léger, cache des thématiques sous-jacentes liées à la responsabilité, au travail acharné, et à l’idée de réussir par ses propres moyens. La narration est parsemée de touches d’humour et de légèreté, mais elle sait aussi explorer les défis personnels auxquels Pom est confrontée, qu’il s’agisse de ses doutes internes ou des obstacles liés à la gestion d’un restaurant.
En dehors de Pom, le jeu introduit une galerie de personnages secondaires attachants. Le marchand local, par exemple, propose des ingrédients rares mais a la fâcheuse habitude de négocier des prix exorbitants, créant un véritable dilemme pour Pom, qui doit choisir entre investir dans des produits de qualité ou économiser pour rembourser ses dettes. Un chef rival, quant à lui, semble déterminé à voler la clientèle de Pom tout en la défiant dans des concours culinaires impromptus. Ces interactions ajoutent une dynamique supplémentaire à l’histoire, même si certains joueurs pourraient regretter un manque de profondeur dans ces relations, qui restent majoritairement superficielles.
Les créatures rencontrées dans les donjons ne sont pas uniquement des ennemis à vaincre. Certaines d’entre elles, étrangement adorables malgré leur rôle de menace, rappellent que le jeu mélange habilement tension et humour. Ces monstres laissent souvent derrière eux des ingrédients rares ou des objets clés qui permettent d’améliorer le restaurant et de diversifier les recettes proposées à la clientèle.
Malgré une narration simple, l’histoire de Cuisineer parvient à captiver grâce à son mélange de légèreté et de détermination, reflétant le parcours de Pom, une héroïne imparfaite mais courageuse, bien décidée à transformer une situation désespérée en un véritable festin de réussite.
Le gameplay de Cuisineer repose sur une double mécanique bien pensée, mêlant la gestion exigeante d’un restaurant et l’exploration intense de donjons remplis de dangers et d’opportunités. Cette recette audacieuse combine des éléments de roguelite, où chaque exploration est une nouvelle aventure, et de simulation culinaire, où chaque ingrédient récolté devient une opportunité d’impressionner les clients.
Entre deux expéditions dans les donjons, Pom doit jongler avec les exigences de la gestion d’un restaurant. Préparer des plats, satisfaire les commandes des clients, et maintenir une bonne réputation sont au cœur de cette boucle de gameplay. Les clients arrivent avec des goûts variés, et Pom doit adapter ses plats en fonction des ingrédients disponibles tout en veillant à ne pas gaspiller ses ressources précieuses.
L’ambiance dans le restaurant est rythmée par un flux constant de commandes, obligeant le joueur à réagir rapidement pour maintenir la satisfaction des clients. Ce défi est amplifié par la nécessité de planifier les menus en fonction des ingrédients récoltés lors des expéditions. Les critiques des clients influencent directement la popularité du restaurant, ce qui ajoute une couche de stratégie à chaque journée de service.
L’autre pilier du gameplay réside dans l’exploration de donjons générés procéduralement, où Pom doit affronter des créatures et récolter des ingrédients rares. Chaque donjon est divisé en plusieurs zones, avec des ennemis de plus en plus coriaces à mesure que Pom s’enfonce dans leurs profondeurs. Le système de combat est simple mais dynamique, basé sur des attaques rapides et l’utilisation d’équipements variés comme des ustensiles de cuisine transformés en armes.
La collecte des ingrédients est au cœur de ces expéditions : chaque monstre vaincu laisse derrière lui des composants qui peuvent être utilisés pour créer des plats uniques. Mais attention, ces donjons ne pardonnent pas l’imprudence : si Pom est vaincue, elle perd une partie des ingrédients récoltés, ajoutant une tension constante à l’exploration.
Les environnements de Cuisineer varient en fonction des donjons visités, allant de forêts luxuriantes à des grottes magiques en passant par des temples anciens. Chaque lieu offre des ingrédients spécifiques, ce qui pousse les joueurs à revisiter certaines zones pour compléter leurs stocks ou débloquer des recettes plus sophistiquées.
Le level design, bien que simple, encourage l’exploration et l’expérimentation. Des zones cachées, des coffres spéciaux et des ennemis rares offrent des récompenses précieuses pour ceux qui osent sortir des sentiers battus. Ces éléments renforcent la rejouabilité, car chaque exploration peut mener à de nouvelles découvertes et opportunités d’amélioration.
La force de Cuisineer réside dans sa capacité à équilibrer les moments d’action frénétiques des donjons avec le rythme plus réfléchi de la gestion du restaurant. Ce mélange crée une boucle de gameplay engageante où chaque décision compte, que ce soit lors d’une bataille intense ou en planifiant un menu pour maximiser les profits.
Cuisineer se distingue par un style visuel coloré et joyeux qui s’accorde parfaitement avec son univers culinaire, ainsi qu’une bande-son discrète mais efficace, pensée pour accompagner à la fois l’intensité des combats et les moments plus calmes de gestion.
Visuellement, Cuisineer adopte un style artistique charmant, presque cartoonesque, qui donne vie à un monde où même les donjons les plus dangereux semblent accueillants. Les textures lumineuses et les effets visuels dynamiques confèrent une identité propre à chaque environnement, des cuisines animées aux donjons mystérieux.
Le restaurant de Pom, centre névralgique du gameplay, est particulièrement détaillé, avec des éléments interactifs comme les planches de travail, les étagères remplies d’ustensiles et les décorations évolutives au fil des améliorations. Chaque ingrédient collecté dans les donjons est soigneusement représenté, qu’il s’agisse d’une épice rare ou d’un fruit exotique, renforçant l’idée que chaque détail compte dans l’univers du jeu.
Les animations des personnages, y compris celles des créatures rencontrées, sont fluides et pleines de personnalité. Chaque ennemi dans les donjons semble posséder un caractère unique, qu’il s’agisse d’un monstre plante ou d’une créature explosive, ce qui ajoute une touche de charme et d’humour à l’expérience.
La bande-son de Cuisineer accompagne parfaitement l’action, avec des morceaux qui s’adaptent au rythme du jeu. Pendant les moments de gestion au restaurant, la musique est calme et apaisante, créant une ambiance chaleureuse qui invite à la réflexion. En revanche, lors des explorations de donjons, les compositions deviennent plus rythmées, intégrant des pulsations rapides et des mélodies énergiques pour souligner l’urgence et l’intensité des combats.
Les effets sonores sont tout aussi remarquables. Le grésillement des plats sur le feu, les bruits de couteaux tranchant les ingrédients et les cris des créatures dans les donjons enrichissent l’immersion sonore. Chaque action, qu’il s’agisse de préparer un plat ou de vaincre un monstre, est accompagnée de sons distinctifs qui renforcent la satisfaction du joueur.
Les dialogues, bien que majoritairement textuels, sont ponctués de voix légères ou d’exclamations des personnages, ajoutant une touche de vie et d’humour aux interactions. Ces petits détails contribuent à rendre le monde de Cuisineer encore plus engageant.