header_ Downward: Enhanced Edition

Curious Expedition 2, développé par Maschinen-Mensch et publié par Thunderful Publishing, est la suite du roguelike d’exploration qui a su captiver les amateurs d’aventures en 2015. Sorti sur Xbox Series, ce deuxième opus promet d’enrichir l’expérience originale avec de nouvelles mécaniques, une esthétique améliorée, et une profondeur narrative plus marquée. Pourtant, derrière cette ambition affichée, se cache un jeu qui, malgré ses améliorations, semble avoir du mal à se libérer des défauts de son prédécesseur.

Une aventure historique au charme retrouvé

Curious Expedition 2 vous plonge à nouveau dans les années 1880, où vous incarnez un explorateur intrépide, membre de la Société Royale Britannique. Votre mission est de découvrir des terres inexplorées, de ramener des artefacts précieux et de renforcer votre renommée dans le cercle des grands explorateurs. L’un des atouts majeurs de ce second opus est la richesse du cadre historique et l’atmosphère qui s’en dégage. Les environnements sont plus variés et plus détaillés que dans le premier opus, chaque région explorée offrant son lot de merveilles et de dangers. Vous traversez des jungles luxuriantes, des îles mystérieuses, des déserts impitoyables, et des montagnes glacées, chacun de ces lieux étant habité par des créatures exotiques et des tribus aux coutumes intrigantes.

Le jeu conserve cette magie de l’exploration, où chaque nouvelle expédition est synonyme de découvertes et de surprises. Cependant, malgré l’amélioration visuelle et la diversité des biomes, l’expérience finit par souffrir de la même répétitivité des missions. Bien que les environnements soient plus attrayants, les objectifs restent souvent similaires d’une expédition à l’autre : trouver des trésors, explorer des temples anciens, et éviter les dangers naturels. Cette répétitivité, déjà présente dans le premier opus, est malheureusement encore trop perceptible ici, bien que le jeu fasse des efforts pour introduire des variations à travers des événements dynamiques et des rencontres aléatoires​.

Un système de combat qui manque toujours de précision

Le système de combat de Curious Expedition 2 est une amélioration notable par rapport à son prédécesseur, avec une approche plus raffinée. Les affrontements se déroulent désormais en tour par tour, avec une mécanique de dés qui détermine les actions disponibles pour votre équipe. Cette dimension stratégique ajoute un défi supplémentaire, chaque action étant influencée par le hasard des dés. Cependant, cette dépendance à la chance, bien que centrale dans l’expérience roguelike, peut parfois frustrer, surtout lorsqu’une mauvaise série de lancers compromet une expédition entière.

Le jeu tente de compenser cette part de hasard par une diversité d’actions et de personnages, chacun ayant des compétences uniques qui peuvent influencer l’issue des combats. Les personnages historiques que vous pouvez incarner, comme Marie Curie ou Nikola Tesla, disposent de capacités spéciales qui enrichissent le gameplay. Pourtant, malgré ces ajouts, le système de combat demeure simpliste pour les amateurs de stratégies ou de RPG.

Une direction artistique séduisante

Sur le plan visuel, Curious Expedition 2 opte pour un style graphique qui mêle l’esthétique des bandes dessinées d’aventure et une palette de couleurs vives. Le jeu se distingue par son charme rétro, rappelant les aventures pulp du début du 20e siècle. Chaque région explorée est soigneusement conçue pour capturer l’essence de l’inconnu, avec des paysages riches en détails et en mystères. Les personnages, bien que stylisés, sont expressifs, et les créatures rencontrées ajoutent une touche de fantastique à l’ensemble.

Cependant, malgré cette direction artistique séduisante, certains aspects du jeu trahissent un manque de variété autant que le budget limité du studio. Les environnements tendent à se ressembler après plusieurs expéditions. Le jeu, en cherchant à conserver une cohérence visuelle, finit par limiter l’impression de nouveauté, ce qui est un point crucial dans un roguelike où la diversité des environnements devrait maintenir l’intérêt des joueurs sur le long terme. Cette répétitivité visuelle, associée à la similarité des missions, diminue l’impact des découvertes et l’excitation que devrait susciter chaque nouvelle expédition​, pourtant au cœur de l’expérience promise.

Une rejouabilité en demi-teinte

L’un des aspects les plus critiqués du premier opus était la répétitivité qui s’installait après quelques heures de jeu, et Curious Expedition 2 souffre malheureusement du même mal. Malgré des efforts pour diversifier les missions et introduire de nouveaux défis, la structure générale du jeu reste inchangée. Chaque expédition commence de manière similaire, et même si les objectifs peuvent varier légèrement, ils finissent souvent par suivre un schéma prévisible : trouver des ressources, explorer des sites anciens, et éviter ou combattre des ennemis.

Bien que le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté et des personnages aux compétences variées, ces éléments ne suffisent pas à masquer la monotonie qui s’installe au fil des heures. La génération procédurale des cartes ne parvient pas à renouveler suffisamment l’expérience pour que chaque partie soit véritablement unique. Les joueurs peuvent rapidement se retrouver à suivre les mêmes stratégies et à rencontrer les mêmes types de défis. Un problème que la série n’a pas encore réussi à surmonter de manière convaincante​.

J’aime

J’aime moins

L

Un cadre historique riche

L

un design artistique séduisant

L

L’introduction de nouveaux personnages et capacités

L

Une mécanique de gestion des ressources et de la santé mentale qui ajoute de la profondeur

K

Une répétitivité qui érode rapidement la sensation de nouveauté

K

Un système de combat toujours trop dépendant de la chance

K

Une rejouabilité limitée