Halls of Torment, développé par Chasing Carrots, est un auto-shooter roguelike qui s’inspire fortement des classiques d’action-RPG tout en s’ancrant dans les tendances modernes du genre, notamment avec des mécaniques rappelant Vampire Survivors. Sorti ce 23 septembre 2024 après une phase d’accès anticipé, le jeu mise sur une atmosphère rétro, mêlant des graphismes en pixel art et un gameplay addictif où vous devez survivre à des vagues de monstres tout en améliorant vos compétences et votre équipement.
Mais au-delà de cette façade inspirée par des titres légendaires comme Diablo, Halls of Torment se démarque-t-il vraiment ? Ce jeu propose-t-il une expérience enrichissante ou tombe-t-il dans la répétition ?
Halls of Torment ne cache pas ses influences. Il s’agit clairement d’un jeu qui puise dans l’esthétique et les mécaniques des titres action-RPG et roguelike des années 90. Le jeu se déroule dans des donjons sombres et inquiétants où des vagues d’ennemis apparaissent sans relâche, et votre seul objectif est de survivre. L’univers est dense, et vous vous retrouvez face à des hordes de créatures terrifiantes prêtes à tout pour mettre fin à votre progression.
Ce qui frappe dès le départ, c’est la volonté des développeurs de Chasing Carrots de replonger les joueurs dans une atmosphère rétro. Les graphismes pré-rendus évoquent une époque révolue du jeu vidéo, rappelant des titres comme Diablo 2, et les effets sonores minimalistes accentuent l’atmosphère sombre du jeu. Mais ce n’est pas qu’une question d’esthétique. Derrière ce style résolument nostalgique se cache un jeu qui mise sur des mécaniques modernes et efficaces, notamment l’auto-shooter, qui est au cœur du gameplay.
Halls of Torment ne pardonne pas les erreurs. La difficulté monte rapidement en intensité, et le moindre faux pas peut conduire à la mort. Chaque vague d’ennemis devient plus dense et plus complexe à gérer, forçant les joueurs à toujours anticiper et planifier leurs actions. Le jeu mélange habilement les mécaniques de bullet hell avec celles d’un survival horde, offrant un défi permanent.
Cependant, cette difficulté n’est jamais injuste. Le jeu est conçu pour récompenser la patience et la stratégie. Chaque amélioration doit être soigneusement choisie pour maximiser les chances de survie, et chaque run devient un apprentissage progressif des patterns ennemis et des mécanismes du jeu. Il en résulte une expérience gratifiante où les joueurs sont constamment poussés à s’améliorer.
Les graphismes de Halls of Torment sont un hommage clair aux jeux d’action-RPG des années 90. L’utilisation d’un style pré-rendu et pixelisé rappelle des titres comme Diablo ou Baldur’s Gate, et les environnements sombres et gothiques contribuent à l’atmosphère oppressante du jeu. Chaque niveau est peuplé d’ennemis variés, allant des squelettes aux démons, en passant par des créatures plus exotiques et dangereuses, comme des dragons ou des golems de pierre. L’esthétique rétro fonctionne à merveille et plonge les joueurs dans un univers visuellement cohérent avec les mécaniques de gameplay du jeu.
L’ambiance sonore est également minimaliste mais efficace. Les effets sonores des combats, les bruits d’armes et les cris des ennemis renforcent l’atmosphère tendue du jeu sans jamais devenir envahissants. La musique d’ambiance accompagne bien les moments d’exploration, mais c’est surtout lors des combats que le jeu parvient à capturer l’essence du chaos total, notamment grâce à la montée en intensité des musiques lors des vagues d’ennemis les plus importantes.
Le gameplay de Halls of Torment repose sur des mécaniques de survival horde où le joueur doit survivre à des vagues continues d’ennemis tout en se déplaçant pour éviter les attaques. Contrairement à d’autres jeux où vous contrôlez chaque action du personnage, ici, les attaques sont automatiques, ce qui force le joueur à se concentrer principalement sur les déplacements et la gestion des améliorations.
Chaque session de jeu (ou run) dure environ 30 minutes, au cours desquelles vous devez abattre des centaines de créatures. À mesure que vous progressez dans les niveaux, les ennemis deviennent de plus en plus coriaces, et c’est là que la stratégie entre en jeu. Vous gagnez de l’expérience à chaque ennemi tué, ce qui vous permet de débloquer des améliorations et des capacités spéciales qui influenceront directement votre efficacité en combat. Ces améliorations peuvent inclure des augmentations de dégâts, des vitesses d’attaque accrues ou des capacités défensives comme la résistance aux dégâts ou la capacité à bloquer.
Cependant, ce qui rend Halls of Torment particulièrement addictif, c’est la personnalisation des builds. Chaque amélioration que vous choisissez a un impact significatif sur votre style de jeu. Vous pouvez opter pour des améliorations qui privilégient une attaque rapide mais faible, ou au contraire, vous concentrer sur des coups plus lents mais dévastateurs. Ce système de progression et de personnalisation offre une rejouabilité immense, chaque run devenant une opportunité d’expérimenter de nouvelles combinaisons et stratégies.
Halls of Torment propose également une grande diversité de personnages jouables, chacun avec ses propres compétences et son style de combat. Vous commencez avec un Swordsman, un guerrier spécialisé dans les attaques de mêlée, mais au fur et à mesure de votre progression, vous pouvez débloquer d’autres classes de personnages plus exotiques, comme la Beast Huntress, qui combat aux côtés d’un chien qui attaque indépendamment, ou encore la Sorcière, capable de déclencher des sorts puissants pour anéantir des hordes d’ennemis en un clin d’œil.
Chaque personnage a des capacités uniques et des statistiques spécifiques, ce qui permet de varier l’approche à chaque run. Par exemple, le Swordsman se concentre sur la puissance brute et les attaques rapprochées, tandis que la Shield Maiden maximise ses dégâts en augmentant sa capacité à bloquer les coups adverses. Cette diversité dans les personnages et les styles de jeu renforce l’intérêt du joueur et encourage la création de builds complexes adaptés à la situation.
Au fur et à mesure que vous avancez dans les Halls, vous récupérez non seulement de l’expérience pour améliorer vos compétences, mais également des objets et des équipements. Ces derniers sont d’une importance capitale, car ils apportent des bonus passifs qui peuvent faire la différence entre la victoire et la défaite. Cependant, ces objets ne sont pas automatiquement conservés à la fin de chaque run. Vous devez les envoyer à la surface via des puits disséminés dans les niveaux. Si vous échouez à les renvoyer avant de mourir, tout le loot collecté sera perdu, ajoutant une couche de tension supplémentaire à chaque session de jeu.
Ce système de loot intelligent pousse le joueur à prendre des risques calculés. Faut-il continuer à explorer un niveau pour récupérer plus de trésors ou jouer la sécurité et envoyer le butin à la surface avant de perdre tout ce qui a été durement acquis ? Ce dilemme constant est l’une des grandes forces de Halls of Torment.