Imaginez une scène où la compétition n’est plus qu’une excuse pour s’agiter frénétiquement au rythme des sons, où les battles royales deviennent un concours de danse effrénée, et où l’élite de cette arène musicale est représentée par… des pigeons. Voilà l’idée de Headbangers: Rhythm Royale, un jeu qui ose bousculer les codes du battle royale traditionnel pour le faire tourner autour d’un seul et unique concept : la musique.

Développé par Glee-Cheese Studio et publié par Team17, ce titre propose une expérience où l’on règle ses comptes en bougeant au rythme des beats, dans une explosion de couleurs et de fun. Mais derrière cet univers décalé et absurde, y a-t-il une vraie matière ?

Plumes, beats et chaos

Dans le monde de Headbangers: Rhythm Royale, l’enjeu n’est pas de survivre, mais de danser mieux que les autres.  30 pigeons se retrouvent dans une arène où, au lieu de combattre par la violence, ils doivent se mesurer les uns aux autres dans des épreuves rythmiques effrénées. Des mini-jeux qui demandent de mémoriser, réagir et surtout, suivre le tempo à la perfection.

Les épreuves sont aussi variées que l’univers du jeu lui-même. Imaginez des séquences musicales où vous devrez appuyer sur les bonnes touches, d’autres où vous devrez mémoriser des sons, ou encore celles qui vous forceront à reproduire des mouvements en suivant les instructions données par la musique. Chaque épreuve fait monter l’intensité, et à chaque fausse note, c’est un pigeon de moins dans l’arène. La tension est palpable, et plus vous avancez dans le jeu, plus l’adrénaline grimpe, jusqu’à ce que les derniers survivants soient ceux qui auront maîtrisé les subtiles variations de rythme. Ce n’est pas un simple jeu de rythme, c’est une véritable bataille de plumes et de beats.

Si la musique est reine, la compétition est son chevalier. Chaque mini-jeu a une mécanique propre, mais la base reste la même : ne pas se laisser distancer par les autres pigeons. Certains défis exigent de suivre des séquences avec précision, d’autres sont des tests de mémoire auditive, ou encore des épreuves d’adaptation aux changements de tempo. Les variantes sont suffisamment nombreuses pour que chaque manche soit une surprise. Il y a peu de place pour l’ennui, car même si l’on croit avoir tout vu, un nouveau défi vient sans cesse bouleverser la donne.

Une direction artistique qui claque comme une bonne vieille chanson pop

Si le gameplay est le moteur de Headbangers, son esthétique visuelle en est la carrosserie flamboyante. Ici, chaque pigeon est une œuvre d’art grotesque et hilarante. Vous pouvez habiller votre volatile avec une gamme d’accessoires aussi farfelus qu’extravagants : chapeaux absurdes, lunettes surdimensionnées, costumes de super-héros… La personnalisation est un véritable plaisir, offrant aux joueurs la possibilité de s’exprimer à travers des looks aussi ridicules qu’uniques.

Les décors, quant à eux, sont tout aussi éclatants. Chaque arène est une célébration de couleurs vives et d’effets lumineux, qu’il s’agisse d’un stade de concert électrisé ou d’une salle de danse psychédélique. Ces environnements ne se contentent pas de servir de toile de fond : ils amplifient l’énergie du jeu et plongent le joueur dans une ambiance festive et déjantée.

Le véritable héros de Headbangers, c’est sa bande-son. Chaque mini-jeu est accompagné d’un morceau soigneusement sélectionné, oscillant entre électro, pop et rock endiablé. La musique est au cœur de l’expérience, et chaque note, chaque rythme contribue à créer cette tension unique qui pousse les joueurs à se surpasser. Cependant, à mesure que les parties s’enchaînent, la répétitivité des morceaux peut se faire sentir. Si la qualité musicale est indéniable, un plus large éventail de compositions serait un atout.

Une expérience multijoueur intense, mais limitée

Headbangers: Rhythm Royale est avant tout un jeu multijoueur, et c’est là que réside sa véritable force. Le jeu propose un crossplay fluide, permettant aux joueurs de s’affronter quelle que soit leur plateforme. Les parties sont rapides à rejoindre, et l’action ne manque jamais d’intensité.

Cependant, le titre souffre de quelques limitations. L’absence de mode hors ligne ou de multijoueur local est regrettable, surtout pour un jeu qui semble taillé pour des soirées entre amis sur un canapé. De plus, la nécessité d’un abonnement Nintendo Switch Online pour accéder aux fonctionnalités multijoueurs peut constituer un frein pour certains joueurs occasionnels.

J’aime

L

Un concept audacieux qui mélange habilement battle royale et jeu de rythme.

L

Des personnages hilarants et personnalisables

L

Une bande-son dynamique

L

Le crossplay, qui garantit une communauté active et des parties rapides

J’aime moins

K

L’absence de modes hors ligne

K

Une certaine répétitivité des épreuves et des morceaux