HoneyLand, développé par le studio indépendant Caio Flavio et édité par Afil Games, est un jeu de réflexion stratégique où vous incarnez M. Fluff, un ours gourmand déterminé à atteindre un volcan de miel au cœur d’une île enchantée. Entre ses puzzles au tour par tour, ses graphismes charmants et son gameplay accessible mais exigeant, le jeu cherche à captiver un public varié. Mais parvient-il à offrir une expérience mémorable et engageante ? C’est ce que nous allons découvrir.

Un univers enchanteur au service du puzzle

Dans HoneyLand, vous êtes transporté sur une île fantastique où tout semble conçu pour stimuler les sens. Des prairies verdoyantes aux forêts colorées, chaque environnement regorge de détails qui renforcent l’impression de vivre dans un monde magique. Le but ultime ? Atteindre le légendaire volcan de miel, un lieu mythique où chaque pot de miel cache des secrets sucrés.

Le personnage principal, M. Fluff, est une adorable boule de poils anthropomorphe dont l’obsession pour le miel le mène à explorer les moindres recoins de cette île. Ce design attachant, associé à des environnements bien travaillés, donne au jeu un ton léger et accessible, tout en séduisant les joueurs de tous âges.

Le jeu ne cherche pas à imposer une histoire complexe. Son récit est minimaliste, se concentrant sur l’objectif clair de M. Fluff : collecter du miel tout en surmontant les obstacles qui se dressent sur son chemin. Des dialogues humoristiques et quelques cinématiques bien placées viennent ponctuer l’expérience, mais le cœur de l’aventure réside dans le gameplay et non dans sa narration.

Un gameplay stratégique et addictif

Au centre de l’expérience de HoneyLand se trouve une mécanique simple mais ingénieuse : chaque niveau est un puzzle où vous devez guider M. Fluff vers des pots de miel à l’aide de cartes directionnelles. Ces cartes représentent des déplacements spécifiques (haut, bas, gauche, droite), et le joueur doit les utiliser avec parcimonie pour optimiser ses mouvements.

La contrainte principale vient du fait que chaque carte utilisée est consommée, obligeant le joueur à planifier soigneusement ses actions pour atteindre son objectif sans gaspiller ses ressources. Cette mécanique pousse à une réflexion stratégique constante, surtout lorsque des obstacles comme des rochers, des pièges ou des rivières viennent compliquer la tâche.

Les premiers niveaux servent d’introduction, avec des puzzles simples qui permettent de maîtriser les bases du gameplay. Cependant, la difficulté augmente rapidement, introduisant des éléments plus complexes comme des interrupteurs à activer dans le bon ordre ou des ennemis à éviter. Chaque nouveau niveau apporte une variation ou un défi supplémentaire, empêchant la monotonie de s’installer.

Certains niveaux, particulièrement dans les derniers tiers du jeu, offrent un véritable défi, nécessitant plusieurs essais pour trouver la solution optimale. Heureusement, le jeu est généreux en termes de redémarrage rapide, évitant toute frustration inutile.

Une direction artistique pleine de charme

L’une des premières choses qui frappent en jouant à HoneyLand est sa direction artistique. Le jeu adopte un style cartoon coloré et joyeux, qui contraste agréablement avec la rigueur de ses puzzles. Chaque environnement est conçu avec soin, et les décors varient suffisamment pour maintenir l’intérêt visuel tout au long de l’aventure.

Les animations, bien que simples, sont fluides et renforcent l’attachement au personnage principal. Voir M. Fluff s’agiter lorsqu’il s’approche de son objectif ou s’effondrer en cas d’échec ajoute une touche d’humour bienvenue.

L’accompagnement musical de HoneyLand est tout aussi charmant que ses graphismes. Les thèmes légers et mélodieux s’intègrent parfaitement à l’atmosphère du jeu, tandis que des effets sonores subtils – comme le bruit de M. Fluff qui marche ou le tintement des pots de miel – renforcent l’immersion.

Cependant, certains joueurs pourraient regretter le manque de variété dans les morceaux musicaux. Bien que la bande-son soit agréable, elle tend à se répéter sur de longues sessions, ce qui peut devenir lassant.

Une expérience accessible mais exigeante

Avec sa classification PEGI 3, HoneyLand est conçu pour plaire à un large éventail de joueurs, des enfants aux adultes. Les niveaux plus simples offrent une expérience accessible aux débutants, tandis que les défis ultérieurs mettent à l’épreuve même les amateurs de puzzles chevronnés.

Cependant, cette progression de difficulté pourrait décourager certains joueurs occasionnels, notamment dans les niveaux les plus complexes qui demandent une réflexion poussée et parfois plusieurs essais pour être résolus.

Avec ses 30 niveaux conçus à la main, le jeu offre environ 8 à 10 heures de contenu pour ceux qui souhaitent simplement compléter les objectifs principaux. Les perfectionnistes, quant à eux, trouveront une rejouabilité intéressante grâce à des défis secondaires, comme collecter tous les pots de miel ou terminer les niveaux en un minimum de mouvements.

J’aime

L

Une direction artistique charmante et colorée

L

Des puzzles ingénieux et variés

L

Une progression de difficulté bien pensée

L

Un personnage principal attachant et drôle

J’aime moins

K

Une bande-son qui manque de variété

K

Une difficulté tardive qui peut rebuter certains joueurs

K

Une narration minimaliste