La cuisine du Tengu est un manga de Ai Tanaka, paru aux Éditions Le Lézard Noir le 02 Avril 2025. Le volume 1 se compose de 166 pages et le volume 2 de 160 pages.
Om est un Tengu. Désormais âgé de 14 ans, il doit réaliser une retraite spirituelle d’une durée d’un an. Il quitte donc New York et ses parents pour rejoindre son frère aîné, Motoï, qui vit à la campagne. Pour l’adolescent, souvent scotché à son portable, c’est un monde très différent qui s’ouvre à lui. Motoï vit à l’ancienne et se limite aux ustensiles basiques pour son confort de vie. Il sème, récolte, prend soin de ce que la nature lui offre. C’est un quotidien beaucoup plus doux, rythmé par les saisons.
Om l’aide volontiers dans sa besogne et se découvre une passion pour le travail minutieux. Motoï lui enseigne les herbes aromatiques, les recettes qu’il cuisine avec ce qu’ils ont cultivé. Le jeune garçon adore tout ce que prépare son frère aîné et apprend énormément de choses durant cette année sabbatique. Il est capable d’entendre Mugi, le chien de Motoï qui vit ici depuis fort longtemps, comme insensible au poids des années. Les Tengus, en grandissant, perdent cette aptitude, alors le New-Yorkais espère la conserver, à l’instar de son frère.
Om ne sait tout d’abord pas comment réagir face à ce grand frère qu’il ne connaît pas. Motoï semble stoïque, ne manifeste pas spécialement ses émotions et paraît naturellement rigide. Mais, sous son visage impassible, en vérité, il adore manger et par extension cuisiner. Il accueille Om spontanément, sans la moindre barrière, comme si ça coulait de source. Motoï s’inquiète pour son petit frère, lui enseigne tout ce qu’il sait et veille à ce qu’il ne manque de rien. La cohabitation évolue paisiblement entre eux, aux côtés de Mugi.
Les villageois du coin sont au courant que Motoï est un Tengu, tout comme Yui qui a le même âge que lui. Il existe 8 grandes familles de Tengus qu’ils respectent, d’autant que leurs ancêtres ont contribué à apporter une certaine prospérité. Ils gardent donc le secret et l’aident à récolter le riz. Motoï le partage ensuite avec eux. Au Nouvel An, les Tengus de la jeune génération se retrouvent pour le fêter tous ensemble en disputant une partie d’Hanafuda.
Motoï a des ailes dans le dos, un atavisme qui ne s’est pas produit depuis 203 ans. Om s’imagine que son frère possède forcément des pouvoirs supers cools en tant que Tengu, ce que son aîné dément. Non, ses ailes l’encombrent lors de la récolte en pleine chaleur, et il ne peut pas voler car elles sont trop petites. Pour autant, Om le trouve très classe dans sa tenue traditionnelle lorsqu’il invoque les Démons durant la cérémonie.
Le quotidien dépeint ici est vraiment doux, sans heurts. On suit la vie de ces frères et de leur chien à la campagne, au rythme des saisons qui s’écoulent. C’est un manga extrêmement doux, qui met l’accent sur tout ce que la nature offre et qu’ils transforment en plats délicats. Les recettes proposées sont très alléchantes, il est juste dommage que les doses exactes ne soient pas indiquées.