METAL GEAR SOLID: MASTER COLLECTION VOL. 1

Metal Gear Solid: Master Collection Vol. 1, développé par Konami, est sorti sur Xbox Series X|S, PlayStation 5, Nintendo Switch et PC le 24 octobre 2023.

Cette compilation rassemble certains des titres les plus emblématiques de la série, notamment Metal Gear Solid, Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, Metal Gear Solid 3: Snake Eater, ainsi que les jeux Metal Gear et Metal Gear 2: Solid Snake de la MSX.

Bien que la collection promette une immersion nostalgique dans l’univers de Metal Gear, elle n’apporte pas de véritables nouveautés par rapport aux précédentes collections, et en particulier la Metal Gear Solid HD Collection sortie en 2011, et fait parfois même moins bien pour plus cher…

Une collection patrimoniale décevante

La Master Collection Vol. 1 vise à préserver et célébrer l’héritage des jeux Metal Gear Solid. Toutefois, elle n’apporte aucune amélioration graphique ou technique significative par rapport aux versions précédentes. Les jeux sont des ports directs des versions originales ou des remasters de 2011 pour MGS2 et MGS3.

Cela signifie que les problèmes visuels tels que le filtrage de textures et les taux de rafraîchissement incohérents persistent, en particulier sur Xbox Series X et Nintendo Switch.

Les graphismes restent fidèles aux versions d’origine, ce qui peut paraître daté pour certains joueurs habitués aux standards modernes. Cependant, les jeux maintiennent leur charme nostalgique et leur jouabilité unique, malgré l’absence d’améliorations comme l’upscaling en 4K ou des ajustements de framerate qui auraient pu améliorer l’expérience visuelle.

Là est sans doute le premier gros raté de cette collection : la HD Collection de 2011 sur Xbox 360 avait le mérite de bénéficier de l’upscale intégré à la Xbox One et Series. Cette version en fait l’impasse, contraignant le joueur à profiter de versions de moins bonne qualité qu’il y a 13 ans.

Pis encore, le contenu de la Master Collection Vol. 1 est pratiquement identique à cette fameuse collection, qui comprenait Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, Metal Gear Solid 3: Snake Eater, et Metal Gear Solid: Peace Walker, avec des graphismes remasterisés en HD. La principale différence réside dans le remplacement de Metal Gear Solid: Peace Walker par les jeux Metal Gear et Metal Gear 2: Solid Snake de la MSX.

Autrement dit : vous perdez l’accès à l’un des meilleurs opus qu’il n’est plus possible de se progresser légalement… contre deux antiquités qui n’intéressent qu’une poigné d’amateurs de retro-gamers et peut tourner sur émulateur.

Ce dernier était un opus crucial pour comprendre l’évolution de la série vers Metal Gear Solid V: The Phantom Pain et apportait une expérience de jeu riche en contenu et en missions.

Pire encore, il est assez incompréhensible que Konami ait choisi la voie de la paresse en omettant une fois de plus Metal Gear Solid IV. Cet ajout aurait permis aux amateurs de la licence de pouvoir profiter de l’intégralité de la licence sur les consoles modernes.

Gameplay et contenu

Le gameplay de cette collection reste fidèle aux titres originaux, ce qui est à la fois une force et une faiblesse. Les mécanismes de jeu qui étaient révolutionnaires à l’époque de leur sortie sont toujours présents, mais peuvent sembler rigides et archaïques par rapport aux standards actuels.

Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty et Metal Gear Solid 3: Snake Eater bénéficient de leur portage HD, offrant des expériences de jeu plus lisses, bien qu’ils ne soient pas exempts de défauts.

Par chance, les contenus supplémentaires tels que les missions VR de MGS1 et la version intégrale japonaise avec sous-titres anglais sont également inclus, apportant un peu de fraicheur à la franchise.

Malheureusement, certains éléments iconiques des jeux originaux, comme le mode skateboard dans MGS2 et des scènes spécifiques, ont été omis, ce qui peut décevoir les fans les plus dévoués.

La performance des jeux varie selon les plateformes. Sur Xbox Series X, les jeux tournent en 60fps, mais des problèmes de texture et d’aliasing sont présents, rendant l’expérience moins fluide que prévu.