Mon chien pour la vie est un manga de Iriko Aoiro, paru le 05 février 2025 aux Éditions Doki-Doki. Il se compose de 192 pages.
Ce manga nous narre 5 histoires qui traitent le deuil canin avec beaucoup d’authenticité. La première, centrée autour de May, un Berger des Shetland, est biographique. L’auteure a mis plusieurs années pour se remettre de son deuil. Elle raconte ici comment May essaie de lui remonter le moral jusque dans ses derniers instants, toujours à s’inquiéter pour elle, même à la toute fin… Certainement l’histoire la plus émouvante…
Kelly, le Caniche Nain, est la dernière pensionnaire de la maison qui tient compagnie à sa maîtresse. Son mari travaille loin et sa fille a quitté la maison. Elle n’a plus qu’elle. Elle considère Kelly comme sa propre fille et l’accompagne dans sa maladie en dormant à ses côtés dès qu’elle le peut, passant des nuits éprouvantes en l’entendant souffrir.
Coco est une croisée Grand Caniche et Labrador, elle adore se rouler dans la boue et sauter sur sa maîtresse. Si, au départ, cette dernière essaie de l’éduquer de manière assez rigide, sa chienne lui enseigne qu’elle n’a pas besoin d’être parfaite pour être heureuse et épanouie.
Bobby est un Shih Tzu qui a mal démarré sa vie. Son ancien maître le laissait enfermé dans ses toilettes remplies d’ordures, sans le nourrir correctement. Sa nouvelle maîtresse est une mère de 3 enfants qui ne cesse de subir le mécontentement de son époux. Bobby apporte du bonheur dans la maisonnée et grogne sur lui quand il hausse la voix, pour protéger sa maîtresse.
Harry est arrivé quand Chikashi était encore un enfant. Comme il faisait continuellement des bêtises, ses parents souhaitaient le laisser en cage autant que possible. Le garçon a fini par s’endormir à ses côtés lorsque l’orage grondait et qu’ils avaient peur tous les deux.
Bien que le thème du deuil soit toujours difficile à aborder, Mon chien pour la vie l’amène avec beaucoup de bienveillance et de résilience. Toutes ces années vécues aux côtés de leur chien sont précieuses. Quand il s’éteint, c’est dévastateur, surtout au bout de nombreuses années de vie commune. Cependant, même si ce manga nous montre la vie complète de chaque petit compagnon jusqu’à sa fin ; il partage surtout des moments heureux : la place si importante que chacun de ces chiens occupe dans le cœur de son maître.
Je préfère les chats, et n’oublierai jamais ma toute première minette qui a vécu avec moi de mes 4 à 20 ans. Quand le vétérinaire l’a euthanasiée dans mes bras, ce fut atroce…
Alors, ce manga est consolateur par essence. Car nous ne sommes pas seuls à endurer le deuil. Que ce soit un chat, un chien, un lapin, un poisson… Peu importe l’animal, lorsqu’on s’y attache, il devient un membre de la famille.
Chaque histoire est assez courte et se concentre sur les moments clés de la relation entre le chien et son maître. Quelques traits de sa personnalité, ce qu’il semble penser parfois ; et toujours énormément d’amour qui brille dans le regard… On sent toute la tendresse de l’auteure pour May. Une photo d’elle en couleur se situe à la fin du manga, ainsi que 5 photos réunies de chaque chien en première page. May, la sienne, ainsi que celles issues des 4 autres récits que les gens lui ont partagés et qu’elle a dessinés ensuite.
Les émotions sont intenses, bouleversantes, déchirantes dans leur authenticité. Il s’agit d’une lecture très émouvante qui apporte la résilience dans le deuil, car d’autres personnes l’ont également traversé. Chacune a trouvé un moyen de le surmonter, que ce soit avec un porte-clés du souvenir qui fait remonter un moment heureux à chaque tintement, une photo toujours présente, la reviviscence de la présence chaleureuse de son chien contre soi, un petit nœud qui lui appartenait ou encore de vieilles vidéos…