Dans le monde des puzzles, peu de concepts sont aussi intemporels que celui du Sokoban. Depuis ses débuts en 1982, ce genre a conquis les amateurs de réflexion avec ses règles simples et son potentiel infini de casse-têtes. SokoLab, développé et édité par le studio indépendant Afil Games, se lance dans l’arène avec une approche moderne, combinant une esthétique minimaliste et des mécaniques ingénieuses.

Disponible sur Xbox One et Xbox Series X|S depuis le 15 août 2024, ce titre promet de raviver l’amour pour le genre, mais parvient-il à innover ou reste-t-il simplement un hommage classique ?

Un robot muet dans un laboratoire silencieux

SokoLab ne s’encombre pas d’un récit complexe. Vous êtes un petit robot chargé de réorganiser les caisses d’un laboratoire futuriste pour les placer au bon endroit. Aucun dialogue, aucun contexte détaillé : l’histoire est réduite à sa plus simple expression.

Si cette absence de narration peut frustrer ceux qui apprécient une intrigue ou un univers développé, elle reste cohérente avec l’approche minimaliste du jeu. Les amateurs de puzzles purs y verront une invitation à se concentrer uniquement sur les défis. Toutefois, une touche de personnalité, comme un scénario secondaire ou des interactions humoristiques, aurait pu ajouter de la saveur à cette aventure cérébrale.

Un laboratoire fonctionnel mais sans éclat

Visuellement, SokoLab opte pour un style épuré. Les environnements sont conçus autour de tuiles simples et d’un arrière-plan rappelant un laboratoire high-tech. Si cette esthétique fonctionne pour souligner la mécanique pure des puzzles, elle manque de diversité et peut rapidement devenir monotone.

Les caisses, ascenseurs, et autres éléments interactifs sont clairement identifiables, ce qui est essentiel pour un jeu de ce genre. Cependant, la perception des différences de verticalité est parfois difficile, ce qui peut compliquer la résolution des niveaux plus complexes.

Côté sonore, SokoLab offre une bande originale discrète, composée de boucles synthétiques apaisantes. Ces mélodies s’effacent derrière les bruits de vos actions, créant une ambiance propice à la réflexion. Malheureusement, cette approche sonore minimaliste manque d’identité, et une bande-son plus variée aurait pu renforcer l’immersion.

Des puzzles qui poussent à la réflexion

Le gameplay est le cœur de SokoLab, et sur ce point, le jeu montre un réel savoir-faire. En tant que Sokoban moderne, il reprend les bases du genre : déplacer des caisses pour les aligner sur des emplacements spécifiques, tout en évitant de se retrouver coincé.

Le jeu introduit progressivement de nouvelles mécaniques, telles que des potions explosives, des ascenseurs, et des téléporteurs, qui viennent enrichir l’expérience. Ces ajouts transforment les puzzles classiques en défis plus élaborés, nécessitant une planification méticuleuse et parfois une bonne dose d’expérimentation.

Les premiers niveaux servent de tutoriel, offrant une prise en main fluide pour les nouveaux venus. Les fonctionnalités d’annulation et de réinitialisation sont un véritable atout, permettant de tester différentes approches sans risquer de tout recommencer.

Cependant, malgré ces qualités, le jeu souffre de son absence de renouvellement après une vingtaine de niveaux. Les mécaniques, bien que solides, finissent par manquer de surprises, et les amateurs de puzzles avancés pourraient souhaiter des défis encore plus corsés.

Avec seulement 50 niveaux, SokoLab propose une durée de vie relativement courte, surtout pour les joueurs expérimentés. Une fois les mécaniques maîtrisées, les derniers niveaux se résolvent rapidement, et l’absence de modes supplémentaires ou de contenu généré de manière procédurale limite la rejouabilité.

J’aime

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Des mécaniques innovantes (potions, téléporteurs) qui enrichissent le gameplay classique du Sokoban

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Une prise en main intuitive

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Un prix attractif

J’aime moins

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Une esthétique monotone

K

Une perception parfois difficile des éléments de verticalité

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Une durée de vie limitée

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Absence de narration ou d’univers développé