Star Wars : La Revue N°3 poursuit la tradition lancée par Huginn & Muninn avec ses deux premières éditions en offrant aux fans de Star Wars une plongée annuelle dans l’univers de la saga. Cette revue se présente comme un recueil de dossiers analytiques, interviews, et articles thématiques, tout en restant accessible à la fois aux connaisseurs et aux nouveaux venus dans la galaxie lointaine, très lointaine. Le troisième volume, paru en mai 2024, explore des thématiques aussi vastes que la Force, les relations familiales dans Star Wars, et le rôle des super-armes dans la lutte entre le bien et le mal. Avec ses 200 pages illustrées et ses articles variés, cette revue est une véritable mine d’informations pour les passionnés, qui y trouveront à la fois des éléments inédits et des réflexions approfondies sur des aspects moins souvent abordés dans les films et séries.
Le premier dossier majeur de cette revue est consacré à un sujet qui fascine tous les fans de Star Wars : la Force. Ce concept, introduit dès le premier film en 1977, est le cœur spirituel de la saga. Dans ce numéro, la Force est abordée sous différents angles, avec un accent particulier sur son enseignement, ses praticiens, et ses manifestations à travers les âges. Le dossier se concentre en grande partie sur les Jedi et les Sith, bien entendu, mais il ne s’arrête pas là.
L’un des articles phares de ce dossier revient sur les dix moments les plus emblématiques des Jedi, en s’attardant sur leur relation avec la Force dans les moments critiques. Cette liste, bien que classique dans sa structure, permet une réflexion intéressante sur les différentes manières dont la Force a été représentée dans les films. On y retrouve des scènes cultes comme la confrontation entre Luke Skywalker et Dark Vador dans Le Retour du Jedi, mais aussi des moments plus subtils, comme l’introduction de Rey à la Force dans Le Réveil de la Force. Ces moments sont replacés dans leur contexte avec une réflexion sur l’évolution de la philosophie Jedi, et comment la perception de la Force a évolué à travers les générations.
Le dossier sur la Force ne se contente pas d’explorer les aspects positifs ou héroïques de la Force. Un segment est également dédié aux Sith, et à la manière dont ces derniers détournent la Force à leurs propres fins. Le numéro s’interroge notamment sur le processus de corruption par le Côté Obscur, un sujet délicat qui, selon l’auteur, est encore largement sous-exploité dans l’univers étendu de Star Wars. Le texte analyse ainsi des personnages emblématiques comme Palpatine, Dooku et Vador, tout en se demandant si leur chute était réellement inévitable. Ce débat philosophique sur le libre arbitre dans l’univers de Star Wars est une des forces du dossier, offrant aux lecteurs des pistes de réflexion profondes sur des concepts que les films n’abordent pas toujours en détail.
Le deuxième grand dossier de la revue s’éloigne des batailles spatiales et des sabres laser pour se concentrer sur un sujet plus intime : les relations familiales. Ce thème a toujours été au cœur de la saga, depuis la révélation de la paternité de Dark Vador jusqu’à la lutte intérieure de Ben Solo dans la nouvelle trilogie. Ce dossier s’attache à comprendre comment ces relations ont façonné les héros de la galaxie et comment elles influencent l’arc narratif global de la saga.
La relation mère-enfant est particulièrement mise en avant, avec des portraits détaillés de Leia, Padmé, Breha Organa, et Shmi Skywalker. Chacune de ces figures maternelles joue un rôle clé dans la formation des héros et anti-héros de Star Wars, et le dossier s’interroge sur leur influence sur les destins respectifs de leurs enfants. Le cas de Leia est particulièrement intéressant, car elle est à la fois une mère (de Ben Solo), une fille (de Padmé et Anakin), et une chef de guerre. Ce triple rôle est analysé avec finesse, mettant en lumière la complexité de son personnage.
Mais la revue ne s’arrête pas là et propose également une réflexion sur l’absence des pères dans Star Wars. Que ce soit Anakin, qui a grandi sans père, ou Rey, dont les origines parentales sont longtemps restées floues, l’absence de figures paternelles est un motif récurrent dans la saga. L’analyse explore la manière dont cette absence façonne les personnages, et comment elle influence leurs décisions et leurs combats intérieurs.
La troisième partie de la revue, intitulée Parcourir la Galaxie, est dédiée à l’exploration des mondes de l’univers Star Wars. Cette section inclut des articles variés sur des aspects aussi divers que les super-armes utilisées par les différentes factions de la galaxie, ou encore les planètes et systèmes stellaires clés dans les récits de la saga. L’un des articles les plus captivants de cette section revient sur la conception de l’Étoile de la Mort et de ses dérivés, et propose une réflexion sur leur rôle symbolique dans la saga.
Ces armes de destruction massive sont toujours associées à la domination et à la terreur, mais l’article va plus loin en suggérant qu’elles sont également des métaphores de la hubris humaine, et du désir de pouvoir absolu. La revue explore également la manière dont ces super-armes reflètent l’évolution des effets spéciaux dans la saga, depuis la construction artisanale de l’Étoile de la Mort dans Un Nouvel Espoir, jusqu’à la recréation numérique de la Starkiller dans la postologie.
La rubrique se poursuit avec des articles consacrés aux planètes et systèmes stellaires qui constituent l’échiquier galactique de Star Wars. Chaque planète est abordée sous l’angle de son importance narrative, mais aussi de sa conception visuelle et de son rôle dans l’univers élargi, offrant une véritable cartographie narrative de la galaxie. L’exploration de ces mondes permet de mieux comprendre l’architecture de l’univers Star Wars, et le soin apporté à sa construction.
La revue ne se contente pas d’explorer l’univers fictif de Star Wars, elle s’intéresse également aux créateurs qui ont façonné cette galaxie. La section dédiée aux artisans de la saga propose des entretiens exclusifs avec des figures importantes comme John Knoll, l’un des principaux créateurs chez ILM (Industrial Light & Magic), responsable de nombreux effets spéciaux emblématiques de la saga. Cet entretien revient sur les techniques révolutionnaires utilisées pour créer des scènes mythiques, mais aussi sur les défis rencontrés lors de la transition vers les effets numériques dans la prélogie.
L’article met également en lumière le travail d’autres personnalités de l’ombre, telles que les concepteurs des costumes et des créatures de la saga, et montre comment chacun a contribué à donner vie à cet univers visuellement riche. C’est un véritable hommage à ceux qui œuvrent en coulisses pour créer l’impossible et transporter les spectateurs dans une galaxie si lointaine qu’elle semble parfois tangible.