Starship Troopers: Extermination, développé par Offworld Industries et disponible depuis ce 24 octobre 2024, plonge les joueurs dans l’univers militariste futuriste imaginé par Robert Heinlein et popularisé par le film culte de Paul Verhoeven. Ce jeu de tir coopératif à la première personne place le joueur dans la peau d’un soldat de la Mobile Infantry, envoyé sur des planètes infestées de terrifiants arachnides. Avec sa sortie sur Xbox Series, le jeu nous promet une expérience de coopération intense où la survie est le seul but. Mais est-ce que ce retour au cœur du conflit entre l’humanité et les insectes géants tient ses promesses ?
Dans Starship Troopers: Extermination, l’histoire n’est pas au centre du jeu, mais le contexte est captivant pour quiconque est familier avec l’univers des films ou du roman. Le jeu vous transporte dans une guerre totale contre les arachnides, où les soldats de la Fédération Terrienne doivent non seulement survivre, mais aussi repousser les envahisseurs à tout prix. L’accent est mis sur l’aspect militariste : les briefings avant mission, les ordres criés sur le champ de bataille, et la désinformation constante de la propagande de la Fédération évoquent parfaitement l’ambiance du film de 1997. Ici, chaque mission est une lutte désespérée pour reprendre le contrôle d’une planète après l’autre, sans aucune assurance de victoire.
Les personnages que nous incarnons sont anonymes, des soldats de l’infanterie mobile qui pourraient être n’importe qui. Le choix de ne pas s’attarder sur le développement individuel des personnages colle parfaitement à l’ambiance d’une guerre où les soldats ne sont que des numéros parmi tant d’autres. Ce manque de personnalisation contribue à renforcer l’atmosphère froide et impersonnelle du conflit, et sert à rappeler que personne n’est indispensable dans cette lutte.
Le jeu propose une localisation française pour les textes, tandis que les doublages restent en anglais, les dialogues et ordres en anglais sont simples et efficaces. Les joueurs peuvent s’attendre à une expérience immersive, où l’anglais utilisé est facile à comprendre, surtout dans le contexte des situations de combat où les échanges verbaux sont principalement limités à des ordres succincts ou à des cris d’alerte.
Le gameplay de Starship Troopers: Extermination repose essentiellement sur la coopération entre joueurs. Le jeu propose des parties à 12 joueurs, où chacun incarne un soldat armé jusqu’aux dents pour repousser des hordes de créatures géantes. Les missions sont variées, mais toutes impliquent de repousser les vagues d’ennemis tout en construisant des défenses. Cela se traduit par des séquences de construction où il est essentiel de bâtir des murs, des tourelles et des barricades afin de sécuriser des points stratégiques et de protéger les ressources nécessaires à la mission.
Chaque joueur a le choix entre différentes classes, chacune ayant un rôle spécifique sur le champ de bataille. On retrouve les classes classiques du genre : l’ingénieur, indispensable pour construire et réparer les défenses ; l’assaut, spécialisé dans l’élimination des ennemis ; et le support, crucial pour maintenir les coéquipiers en vie. Ce système de classes encourage une forte coopération, car aucune classe ne peut assurer seule la survie de l’équipe. La complémentarité est la clé pour réussir, et les meilleurs escouades sont celles où chaque membre sait quand et comment intervenir pour soutenir les autres.
Le level design est conçu pour mettre en avant cette coopération. Les planètes que vous explorez sont vastes et souvent hostiles, avec des points d’étouffement où les arachnides affluent en masse, créant des moments de tension intense. Les objectifs varient, allant de la sécurisation de zones à l’extraction de ressources, mais ils ont tous en commun une difficulté croissante qui nécessite une coordination parfaite entre les joueurs. Les vagues d’ennemis deviennent rapidement accablantes si l’équipe ne parvient pas à travailler de concert pour gérer les attaques et maintenir les défenses.
Visuellement, Starship Troopers: Extermination n’atteint pas les standards les plus élevés du marché actuel, mais il parvient à capter l’essence de l’univers avec une efficacité brute. Les environnements sont hostiles, avec des terrains accidentés et désertiques qui évoquent parfaitement les planètes arides et désolées des films, renforçant cette sensation d’une bataille désespérée sur des terres hostiles. Le design des arachnides est fidèlement adapté de la franchise, et les voir se déverser en masse provoque une véritable montée de panique. Leur aspect menaçant et leurs mouvements imprévisibles contribuent à rendre chaque rencontre aussi impressionnante qu’angoissante. Les animations des insectes sont réalisées avec soin, leurs mouvements rapides et brutaux accentuant constamment la sensation de danger imminent. Chaque attaque est visuellement violente, créant une atmosphère où l’urgence est palpable à chaque instant.
La bande-son joue un rôle essentiel pour renforcer l’immersion dans cet univers brutal. Les détonations des armes, le fracas des explosions, les cris désespérés des soldats et les hurlements stridents des créatures créent une cacophonie qui capture toute l’horreur et l’intensité du champ de bataille. L’absence de musique, remplacée par les bruits incessants de l’ennemi approchant, participe à instaurer une ambiance anxiogène où la tension ne retombe jamais. La musique est souvent volontairement absente, laissant la place aux bruits oppressants des insectes qui approchent, leurs pattes raclant le sol et leurs cris perçant le silence. Cela renforce sans cesse l’atmosphère de danger imminent, rendant chaque instant passé sur le champ de bataille encore plus intense. Les ordres et les cris en anglais amplifient l’immersion, donnant l’impression de faire partie d’une véritable escouade militaire en plein chaos. Les textes sont bien localisés en français, offrant une expérience fluide et accessible aux joueurs francophones, tout en conservant l’intensité et la fidélité à l’univers de Starship Troopers.
Le manque de diversité dans les objectifs de mission peut finir par rendre l’expérience répétitive au fil des heures. Si les premières batailles contre les arachnides sont impressionnantes et procurent une véritable montée d’adrénaline, l’absence de renouvellement significatif dans les missions se fait sentir sur le long terme. Les mécaniques de construction, bien que solides, manquent un peu de profondeur, et les possibilités stratégiques sont parfois limitées.
D’un autre côté, la difficulté croissante du jeu est un atout pour les joueurs cherchant un véritable défi coopératif. Les vagues d’ennemis deviennent rapidement de plus en plus difficiles à gérer, et seule une coordination parfaite permet de venir à bout des missions les plus ardues. Le jeu excelle lorsqu’il parvient à capturer cette sensation de survie désespérée, où chaque joueur doit donner le meilleur de lui-même pour espérer repousser les attaques incessantes des arachnides.