Sorti le 3 décembre 2020 sur Nintendo Switch et développé par Still Running, Morbid: The Seven Acolytes est un action-RPG brutal et intense qui plonge les joueurs dans un univers macabre.

Ce titre, édité par Merge Games, promet des défis corsés et une atmosphère oppressante, se distinguant par une direction artistique marquée et une difficulté à la hauteur des Soul-Like. Que vaut vraiment cette aventure morbide ? Réponse tout de suite.

un cauchemar visuel

Morbid: The Seven Acolytes brille par son ambiance graphique. Le style visuel rend hommage à son titre, avec des décors sombres et détaillés qui rappellent les cauchemars les plus terrifiants. Chaque zone est imprégnée d’une atmosphère lugubre, où la pourriture et la désolation sont omniprésentes.

Les développeurs ont clairement mis l’accent sur l’ambiance visuelle pour créer un monde qui fait froid dans le dos. Les personnages, qu’ils soient alliés ou ennemis, sont grotesques et effrayants, ajoutant à l’horreur générale.

Les animations, bien que parfois rudimentaires, s’intègrent parfaitement à l’esthétique globale du jeu. On ressent une véritable intention artistique derrière chaque élément graphique, ce qui renforce l’immersion dans cet univers de désolation.

L’ambiance sonore et musicale de Morbid: The Seven Acolytes est plus qu’immersive. Les effets sonores, des grognements des ennemis aux bruits de l’environnement, contribuent à créer une atmosphère de tension constante. La musique, quant à elle, est parfaitement adaptée à l’univers du jeu, oscillant entre des mélodies inquiétantes et des thèmes plus intenses lors des combats de boss.

Le jeu bénéficie également d’une localisation complète en français, ce qui est un plus indéniable. Surtout pour ce genre de petite production. Les dialogues, bien que rares, sont bien écrits et ajoutent à l’immersion. Cependant, l’histoire est quelque peu en retrait, et les interactions avec les PNJ sont limitées dans la plus pure tradition des jeux From Software. Mais contrairement à ces derniers, Morbid tente une aproche bien plus narrative qui s’échoue donc en étant trop avare en détail.

un défi bien relevé

En tant que Soul-Like, Morbid: The Seven Acolytes est exigeant. Le jeu pousse les joueurs à se surpasser avec des combats difficiles et impitoyables. Chaque rencontre avec un ennemi est une épreuve et les boss, en particulier, sont à la fois inventifs et épouvantables. Ces affrontements nécessitent une compréhension fine des mécaniques de combat et une gestion précise des ressources.

Le système de santé mentale est une addition intéressante, ajoutant une couche de complexité supplémentaire. Vous devez non seulement gérer votre santé physique, mais aussi veiller à leur stabilité mentale pour éviter de sombrer dans la folie. Cette gestion de la santé mentale influence directement le gameplay, affectant la performance du personnage en combat. Cela renforce l’immersion et la tension, chaque décision devenant cruciale, à l’image d’un Darkest Dungeon.

L’arsenal à disposition est vaste, avec un grand choix d’armes et d’items à ramasser. Cette variété permet aux joueurs d’adopter différents styles de jeu et de s’adapter aux diverses menaces rencontrées. Chaque arme a ses propres caractéristiques, et les items peuvent offrir des avantages stratégiques. Cependant, l’absence de marchands pour se procurer des équipements ou des objets essentiels ajoute une difficulté supplémentaire et peut rendre l’expérience plus frustrante qu’agréable à certains moments de l’aventure.

des aspects à améliorer

Malgré ses nombreuses qualités, Morbid: The Seven Acolytes n’est pas sans défauts. Les thèmes abordés et la violence graphique peuvent être perturbants, même pour les joueurs avertis et habitué aux Souls. Il est donc important de savoir dans quoi on s’embarque avant de se lancer dans cette aventure qui ne laisse clairement pas indiférent. 

L’absence de carte est un gros point faible. Dans un monde aussi vaste et complexe, une carte aurait été d’une grande aide pour naviguer et planifier ses déplacements. De plus, les interactions avec les PNJ sont quasiment inexistantes, ce qui renforce le sentiment de solitude mais limite aussi les possibilités d’immersion narrative. Les marchands, indispensables dans ce genre de jeu, sont absents, obligeant les joueurs à trouver des ressources par eux-mêmes, ce qui peut devenir fastidieux et frustrant à mesure que vous vous approchez de la fin.

Les quêtes annexes sont peu nombreuses et souvent peu intéressantes, ce qui est dommage dans un jeu qui pourrait bénéficier d’une plus grande profondeur narrative. L’histoire principale, bien qu’intrigante, est également en retrait, laissant les joueurs parfois dans l’expectative.