The Bridge Curse 2: The Extrication s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur, en s’immergeant pleinement dans l’univers des légendes urbaines taïwanaises. Ce jeu d’horreur en vue subjective nous plonge au cœur de l’université de Wen Hua, déjà explorée dans le premier opus, mais cette fois-ci avec une narration plus ambitieuse, des mécaniques enrichies, et une intensité horrifique renouvelée. Mais ce nouvel opus parvient-il à marquer les esprits ou se perd-il dans des conventions du genre déjà bien exploitées ?
L’université de Wen Hua, célèbre pour ses récits surnaturels, devient à nouveau le théâtre d’événements terrifiants. L’histoire s’articule autour de quatre protagonistes principaux, chacun offrant une perspective unique sur l’intrigue. Sue Lian, une journaliste intrépide, mène l’enquête sur d’étranges disparitions et des phénomènes inexpliqués, tandis que trois étudiants se retrouvent pris au piège dans une série d’épreuves mortelles à la suite d’un rituel malheureux.
Ce qui distingue The Bridge Curse 2 des autres jeux d’horreur, c’est sa capacité à puiser dans des légendes urbaines authentiques tout en tissant une trame narrative contemporaine. Le folklore taïwanais est ici traité avec soin et respect, offrant une profondeur culturelle rare dans les jeux vidéo. Chaque personnage est confronté à des dilemmes et des peurs personnelles qui enrichissent la dimension humaine de l’histoire.
L’un des points forts de ce titre est son découpage narratif. En incarnant tour à tour Sue Lian et les trois étudiants, le joueur découvre progressivement des pièces du puzzle, chaque point de vue apportant des informations cruciales sur les événements. Cette approche non linéaire maintient une tension constante tout en offrant une richesse narrative. Les transitions entre les personnages, bien que parfois abruptes, sont habilement utilisées pour maintenir le suspense.
Dans The Bridge Curse 2, les couloirs sombres et sinistres de l’université de Wen Hua sont infestés d’esprits vengeurs, chacun doté d’un comportement distinct. Le joueur doit constamment rester sur ses gardes, utilisant des stratégies de furtivité pour éviter les confrontations directes. Respirer trop fort, courir au mauvais moment ou interagir bruyamment avec l’environnement peut attirer l’attention des entités surnaturelles, souvent fatales.
Le jeu utilise astucieusement des mécaniques de tension sonore et de gestion de la lumière. Par exemple, certaines séquences obligent le joueur à éteindre sa lampe-torche pour ne pas être repéré, rendant l’exploration encore plus oppressante.
Au-delà de la simple survie, The Bridge Curse 2 met également l’accent sur la résolution d’énigmes. Chaque zone regorge d’indices codés, d’objets à manipuler et de puzzles environnementaux. Ces énigmes, bien que parfois déroutantes, s’intègrent naturellement dans l’histoire et contribuent à approfondir l’immersion.
Certaines énigmes nécessitent d’examiner attentivement des documents ou d’observer les détails des décors. Ces moments de réflexion apportent un équilibre bienvenu entre l’intensité des séquences de survie et l’exploration plus calme.
Visuellement, The Bridge Curse 2 mise sur des environnements détaillés et oppressants. Les couloirs labyrinthiques, les salles délabrées et les ombres mouvantes créent une tension palpable. Chaque espace est pensé pour jouer avec les perceptions du joueur, utilisant des angles de caméra subtils et des jeux de lumière dynamiques pour renforcer l’anxiété.
L’université de Wen Hua, en particulier, est un personnage à part entière. Ses recoins sombres et ses décors chargés d’histoire donnent vie à un environnement à la fois fascinant et terrifiant.
La bande-son joue un rôle central dans l’immersion. Les mélodies, souvent discrètes, laissent place à des montées en tension lors des séquences clés. Les bruits ambiants, comme les grincements de porte, les pas échos ou les murmures incompréhensibles, amplifient la sensation d’être traqué.
Les doublages, bien que limités à certaines scènes, sont convaincants, chaque personnage exprimant un mélange crédible de peur, de stress et de détermination.
Avec une campagne principale d’environ 8 à 10 heures, The Bridge Curse 2 offre une durée de vie satisfaisante pour un jeu d’horreur narratif. Cependant, la structure linéaire et l’absence de choix significatifs limitent la rejouabilité. Une fois l’histoire achevée, peu de raisons incitent le joueur à recommencer, à l’exception de l’exploration approfondie pour découvrir des indices secondaires ou des artefacts cachés.