Urbek City Builder, développé par Estudios Kremlinois et publié par RockGame, a débarqué sur Nintendo Switch le 4 mai 2023. Il s’agit d’un city-builder qui se distingue par son approche innovante, dépourvue de monnaie traditionnelle, et son accent sur la gestion des ressources naturelles, apportant une touche de fraîcheur au genre.
Retour sur un petit jeu indépendant qui mérite une meilleure couverture médiatique.
Un city-builder original
Le premier contact avec Urbek City Builder révèle un univers visuel charmant et coloré. Les graphismes, bien que minimalistes, sont détaillés et capturent l’essence d’une ville en développement.
La simplicité visuelle est renforcée par une bande sonore apaisante qui accompagne parfaitement les heures de construction et de gestion, créant une ambiance détendue tout en restant captivante.
L’une des caractéristiques les plus marquantes du jeu est la capacité à créer des quartiers variés avec des caractéristiques distinctes. Vous pouvez opter pour un quartier bohème, rempli de bars, parcs et bibliothèques, ou pour un quartier bourgeois, orné de parcs et de boutiques de luxe.
Chacun a ses propres exigences et avantages, et leur développement est influencé par les ressources disponibles et la gestion de la population.
Cette flexibilité dans la conception urbaine permet de créer des villes organiques et diversifiées, où les bâtiments évoluent naturellement en fonction des conditions locales.
Par exemple, les bâtiments de plusieurs étages apparaissent dans les zones densément peuplées avec des services de base, ajoutant une dimension réaliste et dynamique à la croissance de la ville.
L’une des grandes forces d’Urbek réside dans cette mécanique de croissance organique, justement. Les bâtiments apparaissent et évoluent selon les conditions environnementales et les besoins des habitants, rendant chaque partie unique. La nécessité de remplir certaines conditions pour construire des bâtiments spécifiques, comme la proximité des marchés locaux avec les fermes ou des lycées avec les universités, ajoute une dimension stratégique à l’aménagement de la ville.
Cette croissance dynamique rend l’expérience de jeu fluide et engageante, où chaque décision entraîne des répercussions visibles et tangibles sur l’apparence et le fonctionnement de la ville.
Gestion des ressources et éducation
La gestion des ressources est au cœur du gameplay d’Urbek. Plutôt que de se baser sur une monnaie fictive, le jeu exige la gestion de plus de 30 ressources différentes, telles que la nourriture, le charbon, et le travail qualifié.
Chaque décision de construction et de développement impacte directement ces ressources, ajoutant une couche stratégique essentielle. Par exemple, augmenter la productivité des industries génère plus de ressources mais réduit la qualité de vie des habitants à proximité.
L’éducation joue également un rôle central dans le développement de la ville. En produisant suffisamment de travail qualifié et de recherche scientifique, vous pouvez débloquer des bâtiments plus avancés.
Les écoles, lycées et universités doivent être placés stratégiquement pour maximiser leur efficacité et ainsi propulser votre ville vers de nouveaux sommets de sophistication urbaine.
Une fonctionnalité particulièrement intéressante d’Urbek est la possibilité de se déplacer au niveau de la rue pour une immersion totale. Cette perspective permet d’apprécier la ville du point de vue des habitants, offrant une vue détaillée des quartiers et de leur développement.
Se promener dans les rues virtuelles de votre ville rend l’expérience encore plus personnelle et engageante, rendant chaque décision de construction et de gestion plus significative.
Des limitations et des défis
Bien que Urbek propose une expérience de gestion urbaine captivante, il n’est pas exempt de défauts. L’absence de monnaie traditionnelle, bien que rafraîchissante, peut rendre la gestion des ressources parfois confuse et difficile à équilibrer. Vous devez jongler constamment entre les besoins de la population et la production de ressources, ce qui peut devenir accablant sans une planification minutieuse et le rendre moins agréable et apaisant que d’autres city-builders.
De plus, la progression s’avère particulièrement lente. Le besoin constant de remplir des conditions spécifiques pour débloquer des bâtiments avancés freine le rythme du jeu, surtout pour ceux qui préfèrent une approche plus rapide et moins restrictive. L’aspect éducatif, bien que crucial, nécessite une gestion précise et peut ralentir le développement global de la ville.
Enfin, il n’est pas rare dans les premières parties de se retrouver rapidement bloquer, contraint de relancer une partie depuis le départ. Le corolaire logique dans ce genre de production est bien entendu qu’une fois maîtrisé, tout l’intérêt du jeu s’effondre à cause du peu d’événements aléatoires.
Conclusion : Un City Builder agréable mais restreint
- Urbek City Builder réussit à renouveler le genre des city builders avec une approche innovante et des mécaniques de jeu bien pensées. Son absence de monnaie traditionnelle, remplacée par une gestion complexe des ressources, et sa capacité à créer des quartiers diversifiés et dynamiques, en font un titre captivant et addictif.
- Il s’agit certainement d’un bon petit city-builder sur Nintendo Switch, mais qui manque clairement punch et de finition. A cause de sa courbe de difficulté mal dosée et de ses mécaniques paradoxalement très complexes et trop simplistes; il ne parvient pas à tenir sur la longueur ni à captiver comme il le devrait.