Les profondeurs du cosmos, ce théâtre infini d’étoiles et de mystères, servent souvent de toile de fond aux récits les plus captivants. Avec Voidwrought, le studio indépendant Powersnake nous plonge dans un univers où la lumière vacille et où les ombres semblent douées de vie. Ce Metroidvania en 2D, publié par Kwalee, s’inspire des récits d’horreur cosmique pour tisser une expérience aussi envoûtante que troublante. Mais cette descente dans les abîmes du vide saura-t-elle captiver l’esprit des explorateurs intrépides ?

Quand les étoiles s’effacent, les dieux pleurent

Dans Voidwrought, le joueur incarne une entité connue sous le nom de Simulacre, née d’un cataclysme cosmique provoqué par l’apparition de l’Étoile Rouge. Ce phénomène mystérieux a plongé une civilisation prospère dans le chaos, laissant derrière elle des ruines hantées et des divinités déchues. Votre mission ? Récolter l’Ichor, le sang des dieux, et affronter les vestiges d’un monde brisé.

La narration, livrée à travers des fresques cryptiques, des inscriptions anciennes et des murmures d’artefacts, préfère le subtil à l’explicite. Les amateurs d’histoires linéaires pourraient s’en trouver déroutés, mais ceux qui apprécient le mystère y trouveront un véritable terrain de jeu pour leur imagination.

L’exploration est le cœur de Voidwrought, fidèle à l’essence des Metroidvania. Le monde du jeu est un labyrinthe interconnecté où chaque zone regorge de passages secrets, d’objets cachés et de chemins verrouillés nécessitant des compétences spécifiques pour être accessibles.

Les décors, entièrement dessinés à la main, plongent les joueurs dans des ambiances variées et captivantes. Chaque zone, qu’il s’agisse des Cavernes du Souvenir ou de l’Expédition Oubliée, déborde de détails visuels qui invitent à l’exploration minutieuse. Les jeux de lumière et d’ombre sont habilement utilisés, créant une tension constante et une sensation d’émerveillement face à l’inconnu.

La progression est fluide, avec une montée en puissance progressive des capacités du Simulacre. La carte du jeu, bien conçue, permet de se repérer aisément tout en encourageant le retour dans des zones déjà visitées pour découvrir de nouveaux secrets.

Un arsenal façonné par l’Ichor

Les combats dans Voidwrought reposent sur un système d’artefacts, des reliques mystiques qui confèrent au Simulacre une variété de pouvoirs. Ces artefacts permettent de personnaliser le gameplay, offrant des options tactiques pour s’adapter aux défis spécifiques des différentes zones et des ennemis rencontrés.

Les affrontements contre les divinités corrompues sont parmi les moments les plus marquants du jeu. Chaque boss possède des patterns complexes et des attaques dévastatrices, obligeant le joueur à maîtriser parfaitement ses réflexes et ses compétences. Si ces combats sont gratifiants, ils peuvent parfois paraître impitoyables, en particulier pour les joueurs moins aguerris.

La bande-son de Voidwrought, composée par Jouni Valjakka, s’accorde parfaitement avec l’ambiance du jeu. Les morceaux, tantôt discrets et inquiétants, tantôt intenses et dynamiques, accompagnent chaque moment de l’aventure, renforçant l’immersion dans ce monde d’ombres et de mystères.

Les effets sonores, eux, ajoutent une dimension supplémentaire : chaque craquement de ruine, chaque souffle d’un ennemi tapissé dans l’ombre, contribue à l’atmosphère oppressante et envoûtante du jeu.

Malgré ses qualités indéniables, la version Nintendo Switch de Voidwrought souffre de ralentissements occasionnels, particulièrement dans les zones visuellement denses ou lors des combats impliquant de nombreux ennemis. Les temps de chargement, bien que rares, peuvent également casser légèrement le rythme de l’exploration. Ces défauts, bien que mineurs, mériteraient d’être corrigés pour garantir une expérience plus fluide.

J’aime

L

Une direction artistique exceptionnelle

L

Un gameplay exigeant et gratifiant

L

Des combats de boss mémorables

L

Une bande-son immersive

J’aime moins

K

Des ralentissements techniques

K

Des pics de difficulté intenses

K

Une narration minimaliste