Wild Strawberry est un manga de Ire Yonemoto qui paraîtra le 23 Avril 2025 chez Crunchyroll. Il se compose de 208 pages.
Il y a de cela 36 ans, les êtres humains ont commencé à se faire parasiter par la flore. Via le pollen, les fleurs pénètrent l’organisme et bourgeonnent, jusqu’à ce que leur hôte éclose dans une gerbe sanglante. Ces plantes qui se nourrissent de chair humaine sont appelées Jinkas. La Force Funéraire Florale a été créée pour lutter contre cette menace. Les soldats sont armés de lance-flammes et il existe une unité spéciale qui manie le Sécateur, une arme imprégnée d’un Jinka à l’intérieur capable de détruire ses semblables. Des crématoriums ont également été mis au point. Si des bourgeons ont commencé à éclore sur l’individu, il finit incinéré vivant. Un vaccin existe pour stopper la propagation, mais il coûte cher.
C’est dans ce Tokyo ravagé par la végétation et le parasitage que vivent Kingo et Kayano. Tous deux ont grandi dans un orphelinat, jusqu’à ce qu’un couple les adopte. Ils ne s’imaginaient pas que ces gens pouvaient être des Jinkas qui les avaient accueillis dans le seul but de les dévorer. Kayano, pour protéger son frère, a déployé le Jinka en elle. Contrairement aux autres, le sien n’essaie pas d’annihiler l’espèce humaine et cohabite pacifiquement en elle.
Même s’ils ne sont pas liés par le sang, un lien très fort les unit. Kingo veille à ce que sa petite sœur n’attire pas le regard de la Force Funéraire Florale. Elle adore s’exposer au soleil et devient maussade les jours de pluie, en phase avec son Jinka. Cette relation fait penser à celle de Shinichi et Migi dans Parasite, bien que la communication entre eux soit très différente.
Kingo est un nettoyeur. Une fois que la Force Funéraire Florale a incendié les gens contaminés, il s’occupe de leurs restes avec l’équipement adéquat.
Un beau jour, il reçoit un signal qui lui indique qu’un Jinka a fleuri… chez lui, dans son appartement… Paniqué, il court, jusqu’à ce qu’il aperçoive Kayano, des fleurs et des tiges déployées tout autour d’elle. La Force Funéraire Florale est prête à l’abattre et n’hésitera pas à fusiller Kingo s’il s’y oppose…
Le premier Jinka a fleuri sur la Tour de Tokyo et semble être à l’origine de tous les autres. On le nomme Mother Jinka et même la FFF n’a pas réussi à l’abattre. Fruits de la pollution humaine ou forme de vengeance, les Jinkas détériorent la conscience de leur hôte, jusqu’à se déployer sous une forme cauchemardesque, mélange de chair et de flore.
Visuellement, la végétation et les ruines enlacées forment un paysage en perdition. Tous ces pétales ensanglantés dégagent une certaine beauté morbide, couplés à une horreur altérée.
Les vaccins étant trop onéreux et le peuple appauvri, les Jinkas se multiplient comme jamais. Les morts sont graphiques, mêlant floraisons et humeurs pourpres. Le contexte est bien détaillé, on comprend toute la détresse humaine de cette dystopie et on embarque facilement dans ce Tokyo verdissant, curieux d’en savoir plus sur le Jinka de Kayano.